Les principes de l'homéopathie
principe de similitude | infinitésimalité
| principe de globalité
Principe de similitude
Toute substance qui, administrée à
forte dose, provoquera chez un sujet sain un ensemble de symptômes,
une fois diluée guérira des symptômes
identiques observés chez un individu malade.
Prenons
l'exemple du café pour illustrer ce premier principe.
Lorsque vous consommez trop de café au cours d'une
journée, une certaine excitation s'installe et notamment
le soir l'hyperexcitation cérébrale vous empêchera
de trouver le sommeil. Le café une fois dilué
(dénommé en homéopathie par son nom latin,
à savoir Coffea cruda)
devient l'un des remèdes principaux de l'insomnie.
Autre
exemple : une piqûre d'abeille provoquera localement
une enflure avec une coloration rosée de la peau ainsi
qu'une sensation de brûlure améliorée
par des applications froides. L'abeille ou Apis
mellifica (en latin) sera en dilution homéopathique
le remède de choix pour traiter tout dème
rosé avec sensation de brûlure améliorée
par le froid.
Principe d'infinitésimalité
Vous l'avez compris, l'homéopathie utilise des
produits à faible dose. La fabrication des remèdes
homéopathiques doit être rigoureuse, c'est elle
qui détermine l'activité du produit. Les dilutions
effectuées se font successivement au 1/10ème
ou au 1/100ème et utilisent comme point de départ
la teinture-mère.
La
teinture-mère (ou TM)
est le résultat de la macération d'une plante
fraîchement cueillie (partie de plante ou plante entière)
au sein d'un solvant eau/ alcool approprié.
Une partie de teinture-mère est mélangée
à 9 parties du solvant de dilution et l'ensemble est
agité (étape appelée dynamisation) pour
obtenir la première dilution décimale (au 1/10ème)
hahnemannienne soit 1DH (D1). Par la suite 1 partie
de 1DH est mélangée à 9 parties de solvant
de dilution, l'ensemble est dynamisé pour obtenir la
2 DH. L'opération est ainsi de suite répétée
pour les dilutions supérieures. Il en va de même
en ce qui concerne les dilutions centésimales hahnemanniennes
(CH) dont le point de départ est également
la TM mais pour lesquelles les dilutions se font au 1/100ème,
soit une partie de TM + 99 parties de solvant de dilution
+ dynamisation pour obtenir la 1 CH (C1). Dans la pratique,
la plus haute dilution centésimale utilisée
est la 30 CH.
Les
différentes dilutions fabriquées sont conservées
par ordre alphabétique dans une diluthèque.
Ainsi, près de 3000 produits peuvent être préparés.
Autre technique de dilution, la méthode
korsakovienne. Ici le montage des dilutions se fait dans un
flacon unique. La première étape est identique
à la fabrication d'une 1 CH. Une fois cette première
dilution fabriquée, le flacon est vidé. On utilise
le résidu du produit se trouvant sur les parois du
flacon pour fabriquer la 2ème dilution (ajout de 99
parties de solvant de dilution + dynamisation) : obtention
de la 2ème dilution korsakovienne ou 2K. Cette technique
est automatisable et permet d'atteindre des dilutions 200K,
1000 K (MK), 10 000 K (10 MK), 50 000 K (LMK)
et même plus. Les hautes dilutions korsakoviennes sont
en général utilisées pour les traitements
de fond (maladies chroniques).
Principe de globalité
En plus du (ou des) symptôme(s) observé(s),
on tiendra compte de l'individu
dans sa globalité pour le choix des remèdes,
à savoir : le physique et le mental, la façon
dont le symptôme est amélioré ou aggravé
(à la chaleur, au froid, au mouvement etc...), les
signes généraux comme la fièvre, la fatigue,
les frissons etc... et parfois les maladies antérieures,
le rythme dans l'apparition des symptômes au cours du
temps, les préférences alimentaires, etc...
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